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The White Memory Line
Type:
Réflexion
Année:
2025
Localisation:
Frontière entre l'Union européenne, l'Ukraine et la Russie
Après plus de 1 100 jours de souffrances et au moins 200 000 vies fauchées par l’invasion russe en Ukraine, il est plus urgent que jamais d’emprunter la voie du dialogue et de la réconciliation. Comme le rappelait récemment António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies : « L’avenir de l’humanité dépend de l’investissement dans les mécanismes de la paix, et non dans ceux de la guerre. Pourtant, les tensions mondiales s’accentuent, la menace nucléaire grandit, et les garde-fous s’érodent. »
Jusqu'où ira cette spirale infernale de haine, de violence et de destruction ? Cette folie dévastatrice anéantit des centaines de milliers de vies humaines, brise des familles entières. Ces sacrifices ne devraient-ils pas suffire à éveiller nos dirigeants à l'urgence d'une diplomatie audacieuse et engagée pour la paix ? Comme le souligne Gaël Giraud : « Le monde a besoin de paix. Non d’une paix fondée sur l’équilibre des armes et la peur réciproque, mais d’une paix construite dans le dialogue, pour un monde meilleur destiné aux générations futures. »
Pourtant, contre toute raison, les chefs de nations persistent à renforcer leur arsenal militaire, invoquant la dégradation de l’environnement sécuritaire. Tandis que les budgets de défense explosent et que la production et la vente d’armes atteignent des sommets, les ressources consacrées à la construction d’un avenir commun, fondé sur la paix et le bien d’autrui, restent désespérément marginales.
Or, les peuples, eux, ne désirent pas la guerre. Ils aspirent simplement à vivre auprès de leurs proches, à aimer, à partager, loin des logiques de domination et de peur, loin des ambitions blessées d’individus que le pouvoir a aveuglés. L’histoire nous l’enseigne : la paix ne s’obtient ni par la domination ni par la destruction. C’est dans cet esprit qu’est née White Memory Line : un espace pluriel, dédié à la mémoire et à l’investissement dans une paix durable, pour nous prémunir des ravages de la guerre.
Implantée, là où la topographie le permet, le long des 4 300 kilomètres de frontière entre l’Union européenne, l’Ukraine et la Russie, White Memory Line est un corridor de paix. Un lieu de mémoire pour les centaines de milliers de civils et de soldats tombés dans la guerre russo-ukrainienne, un lieu de recueillement et de dialogue entre nations, en harmonie avec l'environnement naturel, rude et splendide, de cette frontière qui s'étend de la Finlande jusqu’à la Crimée.
Traversant près de huit pays, dont la Russie, cette ligne frontalière poreuse, dont la longueur est proportionnée au nombre de victimes, nous rappelle à toutes et tous, quelle que soit notre nationalité ou notre histoire personnelle, que la barbarie n’a plus sa place dans notre monde. Qu’il est urgent de s’asseoir ensemble, de dialoguer, et de surmonter nos peurs. Faite de bois et drapée de tissu blanc, cette ligne symbolise notre interdépendance inaliénable et la nécessité vitale de rester unis face aux horreurs de la guerre.
Monsieur Poutine peut bien prétendre être, je cite, « investi d’une mission divine pour défendre la Russie et garantir sa souveraineté présente et future » ; envahir et tuer n’a rien de providentiel, et encore moins de missionnaire. L’amour et la paix, en revanche, sont, elles, d’essence divine.
Il est temps d’agir. D’investir collectivement, pour nous et pour nos enfants, dans un avenir pacifique que chacun mérite, en Europe, en Russie, et partout ailleurs.
