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New Border
Type:
Recherche
Année:
2022
État des lieux
Analyse synthétique d'un territoire en proie au déclin :
> 2 330 miles : C'est la longueur de la frontière américano-mexicaine qui s'étend de San Diego à Brownsville.
> 807 miles : C'est la longueur du mur construit à cette frontière aujourd'hui, en 2022.
> 450 miles : C'est la longueur du mur construit sous l'administration Trump.
> 16,4 milliards de dollars : C'est le montant alloué par l'administration Trump pour financer la construction du mur à la frontière sud, dont 10 milliards provenant du ministère de la Défense.
> 36 millions de dollars : C'est le coût de construction d'un seul kilomètre de mur.
> 9 000 dollars : C'est le coût d'un seul module en acier Corten (hors frais de maintenance).
> 55 000 : C’est le nombre de modules d’acier actuellement abandonnés et exposés au soleil au Nouveau-Mexique, en Arizona et en Californie, pour un total de 500 millions de dollars.
> 147 000 : C’est le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière mexicaine entre janvier et août 2021, soit l’équivalent de 600 personnes par jour, le chiffre le plus élevé depuis que l’Institut national des migrations a commencé à publier ces statistiques.
> 180 : C’est le nombre d’espèces menacées qui dépendent des voies de migration, des couloirs que le mur « cisaille ». Parmi les 1 500 espèces de plantes et d’animaux qui peuplent la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
Paysages dégradés, militarisation croissante, mauvais traitements infligés aux migrants par la police des frontières américaine, corruption, coût d'entretien du mur, dépassements considérables des coûts de construction, dynamitage de montagnes, routes coupées, destruction de terres sacrées et de lieux de culte, obstruction de l'écoulement naturel des eaux et de la circulation de la faune sauvage : la liste des conséquences négatives de la construction de ce mur est malheureusement très longue.
Aujourd'hui, des centaines de kilomètres ont été systématiquement dégradés par la construction de ce mur et des régions entières nécessitent une restauration partielle ou totale. Autrement dit, c'est un véritable crime contre nature qui est à l'œuvre tout au long de cette frontière.
Pour couronner le tout, ce mur « perméable » ne fait rien pour empêcher le passage des migrants et le flux de contrebande et de drogue vers les États-Unis. Facile à scier, il présente des trous béants et nécessite des réparations et une surveillance quasi constante. À certains endroits de la frontière, il contraint même les migrants à se rendre dans des zones de passage toujours plus reculées, escarpées et périlleuses.
Le rapport est alarmant, les chiffres parlent d'eux-mêmes et il semblerait que la folie humaine ait atteint son paroxysme avec la construction de cette frontière.
Le président Joe Biden a toujours prôné une rupture nette avec la politique de l'administration Trump, déclarant, je cite : « La politique de mon administration sera de cesser de détourner l'argent des contribuables américains pour construire un mur frontalier.» Il s'agirait de mettre fin à l'état d'urgence national décrété par Trump à la frontière sud et de réorienter les fonds vers des projets de murs frontaliers gérés par le Corps des ingénieurs de l'armée américaine. (Sources : The Atlantic, The New-York Times)
Dans cette belle dynamique et en attendant une éventuelle future réforme mondiale de l'immigration (il n'est pas interdit de rêver), il serait tout à fait envisageable de créer une loi définissant des zones de paix à la frontière en créant un « Peace Fence Act » sous l'ère démocrate de l'administration Biden, à l'instar du « Secure Fence Act » adopté sous l'ère Bush en 2006.
Mais plus concrètement, ce territoire offre un champ d'expérimentation pour une nouvelle approche de ce que pourrait être la frontière de demain. La frontière américano-mexicaine est, selon nous, un cas d'école susceptible d'entrer en résonance avec d'autres zones frontalières à la surface du globe, elles aussi en pleine décadence.
Loin d'une approche romantique, voire naïve, du sujet très complexe de l'immigration, nous y voyons une réelle opportunité d'accompagner la transformation des lignes de séparation et de conflit en véritables lieux de vie, de dialogue et de multiculturalisme.
L'histoire parle d'elle-même : les barrières physiques ne constitueront jamais une solution viable pour la défense nationale d'un État et la sécurité des personnes.
À travers notre proposition, nous parvenons à créer une porosité symbolisée par des « portes », car nous pensons que c'est grâce à elles qu'un processus de dialogue entre les peuples et les États peut s'engager.
Condition sine qua non à une perspective de paix entre les peuples.
